mardi 31 octobre 2017

Concert : Seijiro Murayama

Samedi 11 novembre
portes 20h30 - concert 21h

SEIJIRO MURAYAMA (Japon)
caisse claire, cymbales, voix

entrée libre, donation bienvenue
attention portes fermées dès le début de la performance


HumuS à l'honneur d'accueillir un personnage essentiel de la scène musicale 'expérimentale' japonaise.
Seijiro Murayama est un percussioniste, improvisateur et compositeur japonais actif depuis le début des années 1970.
Il fut membre du groupe de Keiji Haino, Fushitsusha et de A.N.P (Absolut Null Punkt) aux côtés de KK Null tout en se consacrant à l'improvisation libre. En 1999 il s'installe en France pour plus d'une décénie, composant pour la danse, le théâtre, la performance et collaborant avec Lionel Marchetti, Jean-Luc Guionnet, Eric Cordier, Michel Doneda, Mattin, entre autres.
L'idée principale de son travail est la relation inter-disciplinaire entre la musique et d'autres arts tels que la danse, la peinture, la video, la littérature ou la photo. Même si l'improvisation est au coeur de sa musique, il ne la considère pas comme son but artistique. Son approche est basée sur le lieu et l'espace, l'énergie du public et la perception du silence à différents niveaux.
Ce soir, selon ses propres mots, il tentera de ne pas jouer de la 'musique improvisée' (en tant que genre) mais d'improviser pour aller vers une sorte de musique à partir de sons.

jeudi 26 octobre 2017

Concert : Tetuzi Akiyama (unique concert en Suisse)

Samedi 4 novembre 

TETUZI AKIYAMA (Japon)
Guitare électrique

portes 20h30 - concert 21h
entrée libre / donation bienvenue
attention portes fermées dès le début du concert, soyez à l'heure


Tetuzi Akiyama, figure essentielle de la scène expérimentale japonaise depuis les années 80,  joue de la guitare de manière primitive et pratique, en ajoutant son propre désir de façon minimale et directe à la nature de l'instrument, le volume savamment contrôlé passant du micro au macro, de la délicatesse à l'énergie.
Ses albums solos vont du fingerpicking, slide atonal au drone expérimental bruitiste en passant par le boogie sans fin.
Il a aussi sorti des albums en collaboration avec, entre autres, Michel Henritzi, Jozef Van Wissem, Günter Müller, Jason Kahn, Oren Ambarchi, Alan Licht, Toshimaru Nakamura ....
Il est membre de Koboku Senjû, Satanic Abandoned Rock & Roll Society et Hontatedori.
Il est régulièrement invité à jouer en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, Australie et Nouvelle Zélande et en Chine ces dernières années.

 La musique de Tetuzi Akiyama est décentrée de la tradition japonaise, jouée dans l’écoute d’albums d’importation de rock psychédélique made in USA, de krautrock et de blues. Sa musique s’est formée là, non pas dans la répétition de ce qui constitue formellement ces musiques, mais à la recherche de l’esprit qui les animait. La musique de Tetuzi Akiyama creuse de façon radicale dans une vision abstraite de la musique du Deep south. Si son jeu peut s’approcher de cette musique, c’est à la manière de John Fahey, dans un jeu de déconstruction systématique et dissonant.



© Mark Rietveld

mardi 10 octobre 2017

Le LUFF L'OFF à HumuS (II)

Dans le cadre du 

Dimanche 22 octobre de 15h à 16h30

rencontre - dédicace avec

Christophe Bier
Maxime Lachaud


Ouverture exceptionnelle de 14h à 18h







Christophe Bier est l'auteur de "Obsessions" (éditions Le Dilettante), recueil regroupant 132 de ses chroniques pour l'émission de François Angelier, Mauvais Genres sur France Culture qui fête ses 20 ans et fait l'objet d'une carte blanche lors du LUFF. Il est également l'éditeur de la première et seule monographie consacrée au dessinateur Joseph Farrel ainsi que du désormais classique "Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques en 16 et 35 mm" communément appelé 'Le Bier'.
Erudit passionné et généreux dès qu'il s'agit de transmettre son enthousiasme c'est un plaisir de l'accueillir à HumuS dont il connait déjà bien les rayons et recoins. 

Maxime Lachaud est l'auteur du très richement illustré et documenté "Redneck Movies - Ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain" (éditions Rouge Profond). De "Délivrance" à "Massacre à la tronçonneuse" pour ne citer que les plus connus, il décortique ce pan du cinéma US qui fait la part belle aux hillbillies et autres dégénérés consanguins . Il a, lui aussi, droit à une carte blanche lors du LUFF. 
Il est journaliste et essayiste fasciné par les arts underground et spécialiste de la culture sud-étasunienne. Fondateur du magazine musical 'Douche Froide', auteur de 'Carnets Noirs II' et 'Obskure Opus I' sur la culture néo-gothique et co-auteur de 'Reflets dans un oeil mort' sur les Mondo Movies. Il est également, depuis 2015, directeur du festival grolandais 'Fifigrot'



samedi 7 octobre 2017

Le LUFF L'OFF à HumuS (I)

Dans le cadre du Lausanne Underground Film & Music Festival 
et de l'échange initié en 2016 avec Hong Kong et le festival Kill the Silence

Persistent Shadow & All We Leave Is A Memory
deux installations de Laurent Valdès
autour de Kowloon Walled City (Hong Kong)


Entrée libre.
Vernissage le mercredi 18 octobre de 17h à 18h
Ouverture au public jeudi 19.10, vendredi 20.10 et samedi 21.10 de 12h à 19h, dimanche 22.10 de 14h à 18h
Jeudi 19.10 workshop de 11h30 à 18h Inscriptions et infos (8 personnes max)
(présentation publique à 18h)

Persistent Shadow :
©Laurent Valdès

Persistent Shadow est une installation qui explore la mémoire de la Kowloon Walled City et sa place dans l’imaginaire collectif. Elle emmène le spectateur dans une visite qui privilégie une expérience sensible, celle de l’ombre de ce quartier évoluant sur un réseau ténu d’œuvres de fictions et d’archives documentaires.
Utilisant un dispositif de réalité virtuelle, le visiteur est invité à faire sa propre expérience à travers le dédale de la cité. Proposant un décalage sensoriel, cette installation joue avec des codes venant des jeux vidéos pour offrir au visiteur la possibilté de cheminer dans la Kowloon Walled City, disparue depuis 1993.

All We Leave Is A Memory :
©Laurent Valdès
À mi-chemin entre une collection et une archive en devenir, l’installation évolue dans un réseau d’œuvres de fictions et d’objets documentaires, tous en lien avec la Kowloon Walled City, cet étrange quartier de Hong Kong disparu en 1993. Faisant sien le slogan d’une entreprise de démolition australienne, All We Leave Is A Memory est un dispositif qui, en empruntant des codes venant de la bibliothéconomie et de l’archivistique, vient questionner ce qu’il reste après la destruction de la Kowloon Walled City… des imaginaires à foison.



Deux installations, une même recherche
Persistent Shadow et All We Leave Is A Memory explorent comment la disparition physique d’un lieu peut devenir une matrice pour notre imaginaire. En 1993 disparaissait la Kowloon Walled City, une anomalie dans la trame urbaine de Hong Kong. Une ville dans la ville, avec plus de 35’000 habitants, sa centaine de petites usines et commerces familiaux cohabitant avec des bordels, des fumeries d’opium et de crack. Un lieu où le quotidien ordinaire d’une société chinoise cohabitait avec tous les vices dont les Triades chinoises sont porteuses. Dans le paysage urbain sévèrement policé de la colonie britannique de Hong Kong, existait cette petite parcelle de 2,7 hectares, un trou noir dense et surpeuplé dans le maillage de la mégapole.

Aujourd’hui, plus de vingt ans après sa complète destruction et son remplacement par un parc traditionnel chinois, la Kowloon Walled City est toujours un objet de fascination, en témoignent la profusion de livres, films, reportages, sites internet et autres blogs qui lui sont consacrés ou la citent. D’une certaine manière ce quartier continue d’exister, à travers l’abondance de travaux produits a posteriori par nombre d’architectes, sociologues, urbanistes, écrivains, artistes ou simples bloggeurs sur l’architecture et la vie de cette cité.

Ces deux installations se situent dans la continuité d’une recherche commencée par l’artiste en 2011 et qui a donné lieu à plusieurs présentations et travaux.  L’année suivante, l’artiste a réalisé deux livres publiés aux éditions A•Type, Kowloon Walled City – préalables et À force de regarder les nuages, j’ai vu la mer s’y refléter.

Par ces deux installations, Laurent Valdès continue son exploration de la mémoire de la Kowloon Walled City et de sa place dans l’imaginaire collectif.